jeudi 28 novembre 2013

COMPTE-RENDU des interventions PTB Mons au Conseil Communal du 18/11/2013

COMPTE-RENDU des interventions PTB Mons au Conseil Communal du 18/11/2013 

John Beugnies
POINT 48 : Acquisition des parcelles sises à Mons, Grand Large, cadastrées section A n° 27R et 27X, appartenant aux Ets Gobert pour y aménager en outre un parking de délestage pour 2015. 
Nous avons voté contre cette acquisition car si on fait une simple division du montant d’achat à savoir 2.572.000 € par la superficie total de 15588 m², on arrive à un prix moyen de 165 €/m² pour l’aménagement d’un parking de délestage pour 2015. C’est quatre fois le prix moyen du terrain à bâtir à Mons selon les statistiques gouvernementales. Bien sûr, on ne remet pas en cause l’expertise qui a été faite quant à la valeur des terrains puisqu’il y a des bureaux climatisés, une salle d’expo, des hangars, des zones de stockage et même une bascule mais on n’a pas besoin de ça pour un parking de délestage. Ce qu’on remet donc en cause, c’est le choix de ce terrain. C’est beaucoup trop cher selon nous, d’autant plus qu’on ne connaît pas encore le coût des futurs aménagements pour ce futur parking. Au point 54, on va devoir voter l’acquisition de plus ou moins la même superficie pour une extension du centre des congrès au prix de 6 €/m² et ici c’est 165 €/m². 
Il nous a été répondu que notre calcul était simpliste, qu’il s’agissait d’un achat stratégique et qu’il n’y aurait pas qu’un parking. 
Finalement nous nous sommes rendu compte que le collège ne savait pas encore vraiment ce qui serait fait sur ce terrain. Nous nous posons d’autres questions quant au financement de cette grosse dépense dans le contexte actuel et de l’après Mons 2015… 

CONSEIL COMMUNAL DU 18 NOVEMBRE 2013. 
Interpellation relative au manque de place dans les crèches de l’entité de Mons. 

Monsieur le Bourgmestre, 
Mesdames et Messieurs les Echevins et Conseillers, 

« Mons : trouver une place dans une crèche est de plus en plus difficile » tel était le titre d’un article de presse qui voulait mettre en avant les difficultés qu’ont les travailleurs du Grand Mons pour obtenir ce service. 
Celles et ceux qui ont des enfants ont fait l'expérience de ces carences : concilier le travail (ou la recherche d'emploi) et l'éducation, la garde ou l'accueil de ses enfants ne se fait pas sans difficultés. Les entreprises demandent de plus en plus de flexibilité avec des horaires de plus en plus variables. Et ceci, alors que les places d'accueil pour la petite enfance sont faibles. 
Actuellement, les crèches publiques ne représentent qu’un tiers des places disponibles, c’est trop peu selon nous et pourtant il y a urgence. C’est pourquoi, nous vous demandons de tout faire pour augmenter l’offre de places au sein des crèches de la Ville et du CPAS. 
Voici quelques pistes que le PTB veut vous soumettre : 
- D’abord, l’excellente initiative proposée lors de la déclaration de politique générale de la Ville de créer au sein de la nouvelle gare une nouvelle crèche ne doit pas attendre 2018 pour être réalisée et surtout doit proposer plus que les 36 places annoncées initialement. Elle doit aussi être financièrement accessible à tous. Il reste cependant un souci de taille car on ne sait pas encore quand cette gare sera réellement opérationnelle. La gare Calatrava de Liège en est un bon exemple puisqu’il a fallu 9 ans de travaux pour qu’elle soit enfin inaugurée. Dès lors, nous pensons qu’il serait opportun d’utiliser également d’autres bâtiments appartenant à la Ville ou au CPAS à Mons et dans le Grand Mons pour y ouvrir des crèches. 
- Ensuite, nous pensons qu’il est nécessaire d’élargir les heures d’ouverture des crèches. Le PTB demande l'extension des horaires de 5 h à 21 h pour au moins 25 % des lits. En effet, les pouvoirs publics doivent adapter l'offre des crèches à la flexibilité accrue demandée par une grande partie du patronat. De plus en plus, il est demandé aux travailleurs de prester des heures supplémentaires, de travailler en horaire coupé ou en équipe. Cette flexibilité subie ne doit pas retomber sur les épaules des parents. 
- Enfin, nous proposons également que la Ville consacre un peu moins d’argent pour Mons 2015 et un peu plus pour ses travailleurs dans le besoin. En ces temps difficiles, ce serait un comble pour un travailleur de devoir louper un emploi faute de place dans les crèches. 
Merci de nous faire part de vos propositions ou à tout le moins de vos intentions. 

Mes commentaires à propos de cette interpellation: 
- La majorité a reconnu que Mons était en dessous de la moyenne en région wallonne en terme d'offre dans les crèches publiques (23 % contre 28% en moyenne). Elle a cependant fait remarquer les dépenses importantes qu'engendreraient nos demandes et elle privilégie d'autres pistes que la création de nouvelles crèches à savoir l'accueil en prégardiennat ou via des accueillants d'enfant conventionnés. 
- Nous avons répondu que concernant la création de nouvelles crèches, il fallait faire un choix politique et non pas un choix économique. 
Nous avons également attiré l'attention sur le statut des accueillants d'enfant qui n'ont pas un statut classique de salarié. Ils n'ont par exemple pas de congés payés et si les parents décident en dernière minute de ne pas déposer leur enfant, ils n'ont aucunes indemnités. Du coup, les accueillants d'enfant ne se bousculent pas au portillon. Si on veut changer les choses, ils doivent avoir un statut classique de salarié selon nous.

John BEUGNIES 
Conseiller communal PTB à Mons

mercredi 20 novembre 2013

Protestation contre les vagues de licenciements à Belref

60 syndicalistes sont venus protester devant l'entrée de Belref (ex Press-Daimler) ce lundi 18 novembre dès 6 h30 du matin. Le piquet n’a laissé entrer ni sortir les camions de livraison.

Frédéric Michel et Eddy Bertens
Thérèse Michels

Belref Refractories (à Saint-Ghislain, région de Mons) est une entreprise spécialisée dans la production de briques réfractaires que Domenico Léone a reprise en juillet 2010. Si l'entreprise comptait 125 travailleurs, elle n'en compte plus aujourd'hui que 86 : 64 ouvriers et 22 employés. Ce que reproche la FGTB, c’est l’utilisation d’un procédé qui permet d’éviter le passage par une procédure Renault. Léone licencie les gens par rapport à son carnet de commandes et déclare : « La loi m’autorise tous les deux mois de pouvoir mettre 10% de mon personnel dehors ! »
Eddy Bertens, délégué principal FGTB : « Le patron a commencé par mettre fin aux contrats des CDD et des intérimaires. Et depuis quelques mois, il s'en prend aux CDI, 26 déjà. Aujourd'hui pourtant, les commandes ont repris et il n'y a plus de chômage économique. » Il faut savoir que Léone est aussi patron de Fusiref dans le Nord de la France, et surtout président de l'Albert, le club de foot de Mons.
Mais la FGTB va plus loin et dénonce le fait que la société privilégie le licenciement d'ouvriers ayant le plus d’ancienneté. Elle explique ce choix par le résultat de l’accord sur l’harmonisation des statuts entre ouvriers et employés : cet accord améliore en effet les conditions de préavis des ouvriers plus anciens à partir du 1 janvier 2014. Il est donc plus rentable de… s’en débarasser avant.

« Nous avions trop d'ancienneté ! » 

Plusieurs des ouvriers licenciés de Belref étaient présents à l'action. Des anciens de Zircor, entreprise de blocs réfractaires, qui a fait faillite le 4 novembre 2010.
Michele Fierro, le plus ancien de Zircor, 23 ans de travail : « Quand Léone a repris Zircor en janvier 2011, nous avons gardé tous nos acquis, y compris notre ancienneté. Il déclarait partout dans les médias qu'il allait garder tous les ouvriers de Zircor, nous allions travailler en continuité. Toutes les machines de Zircor ont été installées à Belref. Mais il nous a licencié tous, 3, 4 à la fois, le plus vite possible, avant le 1 janvier 2014. Nous avions trop d'ancienneté ! Il a laissé tomber la fabrication des blocs alors qu’il avait reçu des subsides de la Région wallonne pour garder le four en activité. Nous avions des conditions de travail déplorables à Belref, nous devions manger sur des blocs. Il investit beaucoup pour le club de Mons, les joueurs ont tout ce qu'il faut : costumes, chaussures et gants de qualité. Et nous ? Nous avions des bottines trouées, pas de gants, pas de lunettes de sécurité, nous manquions de matériel pour travailler convenablement ! Quand il a repris Zircor, ce n'était pas pour la production, encore moins pour ses ouvriers, il était juste intéressé par le site et ses bâtiments. »
Les délégations de solidarité sont venues de partout : Akzo, Bridgestone, Caraman (hôme), Eko-services, Holcim, Laurenty, Lebailly Refractaires, Manufacture du Verre, Polyol, Sécuritas, Toit et Moi, les Métallos de AW Europe, Doosan, Nexans Dour, NLMK Jemappes Steel Center, Opticable Frameries, le SETCA, la Centrale Générale, la MWB, Sandra Goret, secrétaire de la FGTB Mons-Borinage, ainsi qu'une délégation du PTB, avec e.a. John Beugnies, conseiller communal du PTB à Mons et Jean-François Hubert, conseiller communal PTB à Colfontaine.
 Aucun travailleur de Belref ne se trouvait avec eux. Effectivement le patron les a menacés en disant que ceux vus dans le piquet feraient partie de la prochaine vague de licenciements.

(Photos: Thérèse Michels)



vendredi 8 novembre 2013

Manifestation de soutien aux 32 travailleuses de Colfontaine : Episode 2

Un nouveau conseil communal aura lieu ce 14 novembre à 18h et il est important de se mobiliser pour marquer à nouveau notre soutien aux 32 travailleuses injustement licenciées.
Nous insistons cependant sur le fait que les débats devront se dérouler dans le calme afin de garantir leur tenue.
Nous appelons donc à un rassemblement massif dans la rue.
Des infos nous seront transmises en direct du conseil.

Création d'un comité de soutien aux 32 travailleuses de la commune de Colfontaine

Nous appelons à la création d'un comité de soutien aux 32 travailleuses de la commune de Colfontaine ce vendredi 8 novembre à 20h.
 
La manifestation fut une réussite mais ce n'est qu'un début. Nous devons maintenir la pression sur le conseil communal et surtout entourer de notre solidarité ces dames au grand coeur.


Tout le monde est le bienvenu !


Adresse du soir :
ASBL Le Coron (école du Cerisier)
Rue du Cerisier 20 7033 Cuesmes
(entrer dans la cour de l'école, le bâtiment est dans le fond)




Licenciement de 32 travailleuses à la commune de Colfontaine.


29 octobre 2013 : grand mouvement de solidarité des habitants à l’appel de la CGSP et du PTB Mons-Borinage

Il y a deux semaines, la majorité PS-MR à Colfontaine décidait sous prétexte de mesure d’économie de licencier 32 techniciennes de surface sans concertation sociale. Un contrat avec une société privée après une période d’essai de 15 jours était proposé en compensation à ces travailleuses. Mais celles-ci ne sont pas dupes, pour elles, Il s’agit bien là d’un licenciement collectif déguisé.
Une travailleuse témoigne : « On me propose un CDI dans une société privée mais seulement après une période d’essai de 15 jours. Si je ne conviens pas, c’est le chômage. Je ne me fais pas d’illusion puisqu’on devra nettoyer 63 m² à l’heure au lieu de 20 m² actuellement. Dans les classes où je travaille c’est impossible puisqu’il faut ranger les chaises et tout le matériel des enfants avant de commencer. Avec le privé, ce seront les enseignants qui devront ranger... ».
Une autre technicienne de surface ajoute : « je vais perdre beaucoup d’heures, du coup, je vais gagner 400 € en moins par mois. On n’arrivera pas à s’en sortir avec les enfants à la maison. Je suis désespérée... »
Suite à l’appel de la CGSP et du PTB Mons-Borinage, une grande mobilisation des habitants et de travailleurs d’autres régions a eu lieu le soir du conseil communal. C’est ainsi que près de 400 personnes se sont retrouvées sur la Grand Place pour manifester leur soutien au 32 travailleuses et ce, malgré le froid. La salle du Conseil était bien trop petite pour accueillir tout ce monde en colère.
De nombreux militants du PTB  étaient présents. Des camarades sont même venus de Charleroi, La Louvière ou encore Bruxelles. A noter, la présence remarquée du mouvement Occupy Mons venu soutenir les travailleuses.
Gaëtan Lelong, président du PTB Mons-Borinage a tenu à rappeler, en prenant la parole devant la foule, que les 32 travailleuses n’étaient pas responsables de la situation
financière de la commune de Colfontaine et qu’elles ne devaient pas en payer les conséquences.  « Il est inacceptable de s’attaquer à ces femmes, ce sont les vrais responsables de la crise qui doivent payer, c’est à dire les grands banquiers, les spéculateurs et les millionnaires » ajoute-t-il.
Pendant ce temps, le conseil communal se déroulait sous haute tension. C’était l’avant-dernier point ajouté en urgence qui allait décider du sort des travailleuses (annulation de la procédure de licenciement). Malheureusement, ce qui devait arriver, arriva : le bourgmestre décréta le huis clos pour cause de maintien de l’ordre. « Je suis dégoûté, cet acte était clairement prémédité pour ne pas voter ce point sensible » fustige Jean-François Hubert tout nouveau conseiller PTB à Colfontaine.
Des travailleuses concernées par ces licenciements sont sorties de la salle en pleurs mais de nombreux Colfontainois ont refusé de quitter la salle et du coup la séance a été levée. Sur un claquement de doigts, de nombreux policiers sont arrivés en renfort pour déloger les habitants les plus déterminés sans succès. Il aura fallu attendre 23H30 pour que la situation se débloque.
Dès la séance levée, Laurent Dufrasne, permanent CGSP Mons-Borinage, s’est adressé aux habitants toujours présents à l’extérieur malgré l’heure tardive pour signifier que vu ce qui venait de se passer, la CGSP ne voulait plus revenir à la table des négociations. C’est le blocage total.
Nous avons recueilli sa réaction à chaud : « Ce qui vient de se passer est inacceptable, ce bourgmestre sans valeurs licencie sans concertation sociale et refuse le débat démocratique au conseil communal. S’il veut la guerre, il va l’avoir ». Que va-t-il se passer maintenant ? « La CGSP n’a jamais envisagé, à travers cette action de mettre « le feu » ou encore de créer « une tempête » au conseil communal de Colfontaine. Si tel avait été le cas, la CGSP aurait été contradictoire envers un de ses objectifs, à savoir, la tenue d’un débat public sur le plan de licenciements collectifs engendrés par le collège communal de Colfontaine. Nous regrettons que le débat public n’ait pu se tenir comme nous l’espérions et tenons à dénoncer fermement les moyens utilisés par l’autorité,  et plus particulièrement par le déploiement massif des forces de l’ordre au sein du conseil communal . En décrétant le huis clos, le président du conseil communal a, une fois de
plus, contourné le débat sur ce dossier. Ainsi, les questions, simples et claires, posées par les conseillers communaux –relais des citoyens - sont restées sans réponses. Les travailleuses étaient pourtant en droit d’attendre, de leur employeur un peu plus de considération et de respect. La CGSP rappelle qu’elle entend bien poursuivre les différentes actions déjà entamées et qu’elle réunira, dans le plus bref délai, un comité extraordinaire afin d’actualiser son plan d’action ».
A la sortie du Conseil, Gaëtan Lelong nous confiait : « le combat ne fait que commencer et ce sera un combat de longue haleine. Nous allons proposer la création d’un comité de soutien pour les 32 travailleuses licenciées. Une première réunion est d’ores et déjà planifiée le vendredi 8 novembre. Nous allons discuter des différents moyens que nous mettrons en place pour aider les travailleuses en souffrance...»

31 octobre 2013 : preuve que la lutte peut payer, l’envoi des C4 par la commune de Colfontaine a été suspendu.

Gaëtan Lelong : « la grande mobilisation citoyenne n’y est pas étrangère. Maintenant, il faut rester vigilant puisque  c’est provisoire. La bonne nouvelle est que, grâce à cette décision, la CGSP et la Commune sont de nouveau autour de la table et une nouvelle réunion avec les trois parties concernées à savoir le syndicat, la commune et la société privée est prévue le jeudi 7 novembre.
Nul doute que la CGSP y demandera la réintégration des travailleuses déjà licenciées. Sauver l’emploi et de préférence public est LA priorité ».
L'opposition exige un conseil communal extraordinaire le 14 novembre
Un tiers des conseillers communaux demandent au collège de convoquer le conseil communal pour une séance extraordinaire. Une irrégularité semble avoir été commise : le 30 avril dernier, le collège avait arrêté l’ordre du jour en convoquant tous les conseillers pour le 14 mai. Parmi les points prévus, un concernait directement la situation des techniciennes de surface et leur transfert vers le secteur privé. Or, le jour du conseil communal, ce point avait disparu de l’ordre du jour sans raison apparente. « Je compte bien demander des explications. Ça donne vraiment l’impression qu’on a voulu nous cacher quelque chose » explique Jean-François Hubert (Conseiller communal PTB Colfontaine).

John Beugnies.