La grève générale dans la région de Mons-Borinage

Ce lundi 30 janvier, la région de Mons-Borinage fut pour ainsi dire totalement à l'arrêt, lors de cette journée de grève générale. Un succès sans nul doute dû à la colère grandissante d'une population de plus en plus consciente de l'étranglement budgétaire, au travers des mesures d'austérité, qui leur presse le citron et porte atteinte directement à la qualité de vie, et leur fait payer une crise du système financier dont ils ne sont nullement responsables. 

Aux barrages filtrants des syndicalistes en front commun un peu partout autour de Mons et de la région du Borinage, destinés à informer les automobilistes sur les motivations de cette paralysie s'ajoutent le blocage quasi-total des entreprises et des administrations publiques de la région, pas une roue de train n'a tourné, pas une lettre ne fut distribuée. 

Nos militants du Parti du Travail de Belgique se trouvaient un peu partout au cœur de ces mouvements et ont recueilli ces quelques témoignages de syndicalistes: 

• "Comment des jeunes commençant à travailler par ex à 25 ou 26 ans (ex études ou pas de travail tout de suite), peuvent-ils arriver à une carrière de 40 ans !" 
• " J'ai commencé des travaux, mais comme on supprime des primes, il faut laisser tomber les travaux pour économie d'énergie, comme les doubles vitrages. Alors que c'est à nous que ça va coûter plus cher en chauffage, ou alors on va s'habiller avec 3 pulls dans la maison ! Le gouvernement ne regarde pas non plus que ce n'est pas bon pour la planète !" 
• "Importance du système d'indexation". 
• "Moi si je fais grève c'est pour qu'on arrête de nous faire payer à nous, qui avons un petit revenu. Qu'on prenne l'argent chez ceux qui en ont et qui ne paient presque pas d'impôts. Comme Arcelor." 

Enfin, un délégué nous a confié aussi ceci : "Envisager de s'affilier au PTB ? Mais j'ai mes opinions. Enfin, aujourd'hui, on peut se demander s'il faut encore rester au PS quand on est fidèle à ses convictions !"