samedi 5 mars 2011

La grève du 4 mars à Mons-Borinage - Plein succès!

Plein succès de la grève du 4 mars dans la région de Mons-Borinage. La résistance contre les objectifs antisociaux de l'A.I.P. n'est pas passée inaperçue. Le ptb était bien présent parmi les piquets, auprès des Camarades syndicalistes, apportant un  soutien bienvenu entre-autres à VIDRALA (zoning de Ghlin-Baudour),  NGK Céramics Europe S.A. (zoning de Ghlin-Baudour), AW Europe (zoning de Ghlin-Baudour), Air-Liquide (zoning de Ghlin-Baudour), Centre commercial de Jemappes (av. Wilson), Bridgestone (Frameries), etc...

Voici quelques témoignages de grévistes récoltés au piquet de Ghlin Baudour (Borinage), ce vendredi 4 mars:

 Jean-Marc de AW Europe, Baudour

« Pour les questions Flandre – Wallonie, le gouvernement n’est nulle part. Par contre, pour l'AIP ils ont été vite ! Mais tout augmente. Et en plus, nous payons encore toujours pour les banques quand il a fallu les aider pour sortir de la crise. Entretemps, les dirigeants de ces banques se mettent plein les poches. Et demain, aurons-nous encore une pension ?

Nos revendications ? Qu'on ait à nouveau une pension légale suffisante, de sorte que nous ne devons pas prendre encore toutes sortes d'assurances-pension ! Il faudrait qu'on aille tout bloquer ! »

Jason

« Les bénéfices sont élevés ici. Or l'index n'est pas suffisant, il faut améliorer l'index au lieu de le supprimer ! »

Angelo

« On fabrique des GPS ici, et des boîtes de vitesse. On livre à Toyota, Audi, Porsche, à toute la gamme de voitures, l'argent rentre ! Mais nous on trime. C’est fort qu'il faille se battre pour l'index ! »

Salavatore

« Nos Revendications ? Réduire la TVA sur la consommation, la ramener à 6 %, et taxer moins les salaires ! Ca ne sert qu'à payer les Ministres. »

Bruno du SETCA, Vidrala, Ghlin

« L'AIP c'est presque de la mendicité. Dans le même temps, ministres et parlementaires jugent nécessaire d'augmenter leur plafond. Pire, ce sont les financiers qui tirent profit de tout. Il y a un conflit en Lybie, c'est immédiatement un prétexte pour augmenter les prix du gasoil, alors qu'ils peuvent s'approvisionner ailleurs. C'est pour nos enfants qu'on fait grève. Nous, notre génération de 40 à 50 ans, ça va encore. Bien que, avec leur AIP, ils pourront nous licencier plus facilement. Ce que nous voulons, c'est simple : la liberté de négocier les salaires. Ici, à Vidrala, les salaires ont été gelés durant 3 ans. Nous avons fait quand-même des efforts énormes, on est passé par 3 faillites, on a fait des concessions. Maintenant que l'entreprise va bien, on pourrait négocier pour récupérer notre retard, mais on sera bloqué par cet AIP ! Et puis, question du statut ouvrier, il faut les remonter vers le haut, et ne pas baisser celui des employés. »

Christian

« Inadmissible aussi, c'est que dans les préavis, un tiers serait payé par la sécurité sociale, donc la collectivité. Alors que c'est le patron qui veut licencier ! C'est faire la part belle aux patrons. »

Jean-Luc

« Selon moi, on ne saura pas obtenir d'un coup un seul et même statut pour tous. Il faut revendiquer le maintien des statuts existants, et remonter le statut ouvrier un peu à la fois. Et question des salaires, pour moi, le principal c'est le maintien de l'index, car sinon dans le futur ils ne s'arrêteront pas là et on va connaître des index négatifs ! »

Fernando

« Il ne faut pas oublier qu'en travaillant 3 pauses, les WE et jours fériés, nous ne gagnons qu'entre 1 300 et 1 400 euros nets ! Pourtant nous devons supporter les cadences, l'huile, la chaleur des fours. Il fait aussi chaud qu'à 40 cm de ce feu de bois. Nous devrions gagner 2 000 euros par mois, ce ne serait pas de trop ! »

Georges de NGK, Baudour

« Ce sont toujours les mêmes qui empochent. La crise a bon dos. A nous, on nous en demande toujours plus. Mais maintenant que ça va mieux pour les entreprises, nous devons quand-même continuer les efforts. Tout ça sans que nous soyons augmentés au niveau salaire. Alors qu'on annonce des augmentations du carburant, de l'énergie, des assurances. Les pays arabes se révoltent. Mais ici, si nous laissons faire les patrons à la même allure, dans 2 ans nous serons au même niveau que dans les pays arabes ! De toute façon, à un moment ou l'autre, ça éclatera. »

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