dimanche 21 novembre 2010

Breendonk, 20 novembre, une journée du souvenir, inoubliable!

Bien qu’enthousiasmés par les informations très complètes fournies par notre guide ‘maison’, mais aussi très certainement estomaqués par ce qu'ils ont vu, parfois très désagréablement surpris, subjugués et même bien souvent irrités, … les qualificatifs ne manquent pas pour définir les impressions ressenties par les participants, lors de la visite du fort de Breendonk, organisée à l’initiative du ptb de Mons-Borinage.
Cette visite s’inscrit dans le cadre des séances de formations régionales périodiques. Celle-ci avait pour but de nous faire découvrir toute l’étendue de l’horreur concentrationnaire nazie, dans nos propres frontières, durant la deuxième guerre mondiale.
Une visite théoriquement prévue d'une durée de trois heures qui s’est, sans nous en rendre compte, allongée à près de 4h30’. C’est dire si la quinzaine de participants présents éprouvaient un intérêt plus que certain par la quantité et la qualité des informations dispensées par notre Camarade Gaëtan. Ses abondantes anecdotes illustraient de détails plus sordides les uns que les autres une période de notre histoire qui n'aurait jamais dû exister.


Le régime de terreur imposé par le troisième Reich n’a d’égal que la cupidité et le paroxysme dont l’humain est capable, lorsqu’il s’agit de dominer des peuples entiers. La déshumanisation des détenus de Breendonk atteignait son paroxysme, dans des limites à peine imaginables, car même les animaux tels que les chevaux ou les cochons (hé oui, il s'y trouvait même une porcherie) avaient droit à une certaine dignité, que les prisonniers n'avaient pas. Cependant, un détail parmi tant d'autres, c'est de se rendre compte qu'une réelle solidarité peut augmenter, à elle seule, les chances de survie dans de telles conditions de détention. Une véritable leçon de morale, à suivre, tous les jours.

Parmi les nombreuses questions posées, il y avait : "pourrions-nous être amenés à revoir de telles horreurs à l’avenir ?"
 "Oui très certainement, nous répond notre guide. Mais pour s'en prémunir, il n'y a rien de tel que de résister. Et le premier acte de résistance est l'entretien du souvenir. Le devoir de mémoire, c'est d'abord informer les gens de ce qui s'est passé, pour que çà ne se reproduise plus."

D'où vient le fascisme? Comment peut-on en arriver là? Le nationalisme peut-il se transformer en fascisme? La barbarie est-il le fait de peuples anciens, ou peut-elle ressurgir à tout moment? Et beaucoup d'autres questions à propos de bon nombre de sujets connexes ont émaillé la visite, témoignant de son intérêt certain, et dont la journée est d'ores et déjà classée "inoubliable" parmi les camarades présents.